Née dans les années 1960, la kinésiologie tire ses fondements de la chiropractie, de l’ostéopathie, de la médecine traditionnelle chinoise et de la neurologie moderne. Le postulat de cette médecine douce : les muscles sont le miroir des émotions. A travers un test musculaire de kinésiologie, une consultation auprès d’un kinésiologue a justement pour but de mieux gérer ces émotions. Comment ça marche ? Comment se passe une séance ? Réponses avec Sarah Alimondo, présidente du Syndicat National des Kinésiologues.
La kinésiologie, qu’est-ce que c’est ?
Selon la définition de la Fédération Française de Kinésiologie, « la kinésiologie est une pratique professionnelle destinée à favoriser un état d’équilibre et de bien-être physique, mental et social ».
L’Union Européenne la classe dans la catégorie des médecines non conventionnelles. Les kinésiologues ne sont pas médecins et ne soignent pas. En revanche, leurs techniques permettent de mieux gérer son stress.
On parle parfois de kinésiologie appliquée. Là, ce sont des médecins qui utilisent la kinésiologie pour faire un diagnostique dans leur propre champ de compétences. Il existe par exemple des médecins kinésiologues, des dentistes kinésiologues…
Les principes de la kinésiologie
La kinésiologie est née dans les années 1960 du travail du chiropracteur américain George Goodheart. Selon lui, il y a une relation entre les méridiens (les circuits énergétiques qui traversent le corps) et certains muscles.
Ces muscles seraient le miroir des émotions : quand on est stressée, cela se manifeste dans leur tonicité.
« Ce n’est pas le stress le problème », précise Sarah Alimondo, présidente du Syndicat National des Kinésiologues (SNK). « Tout est une question d’équilibre : si on est trop stressé ou pas assez stressé, l’équilibre interne est perturbé et on compense ce déséquilibre. »
Les domaines de compensation sont bien souvent la nourriture, la cigarette, le sport, les relations avec les proches… Parfois ils se manifestent par des maux physiques : on parle de troubles psychosomatiques.
Le but de la kinésiologie est donc de rétablir l’équilibre en permettant à la personne de faire le point sur les sources de son stress et, in fine, d’apprendre à gérer ses émotions.
Pour quels maux la kinésiologie est-elle efficace ?
Vous l’aurez compris, le kinésiologie ne soigne pas une fatigue chronique ou des troubles digestifs. Il « soigne » plutôt l’émotion liée à ce trouble.
On n’utilise pas la kinésiologie pour maigrir, par exemple. C’est le même principe que les Fleurs de Bach lors d’un régime : elles ne font pas maigrir en soi mais elles aident la personne à apaiser les émotions liées à son régime (culpabilité, stress, pulsions…).
Les motifs les plus courants de consultation sont la gestion du stress, les anxiétés, les troubles du sommeil, les phobies, les blocages, les addictions, mais aussi la préparation d’un examen, un accouchement ou une compétition sportive…
En général, 3 à 4 séances suffisent pour traiter une problématique précise.
Comment se passe une séance de kinésiologie ?
- Définir son problème et son objectif.
Avant toute manipulation, le kinésiologue vous demande d’exprimer un problème et un objectif. Par exemple : « J’ai toujours le ventre noué au travail car j’ai peur de ne pas réussir mes missions. Mon objectif est d’être plus apaisée et d’avoir plus confiance en moi. »
Il est très important de consulter avec un objectif en tête, car le but d’une séance de kinésiologie est précisément d’apporter une solution à un problème.
À partir de ce problème et de cet objectif, le rôle du kinésiologue consiste à poser des questions pour mieux comprendre le fonctionnement de la personne, les formes de manifestations de son stress et la manière dont elle peut apprendre à le surmonter.
Sauf que ce n’est pas la personne qui répond, comme ce serait le cas chez un psychothérapeute, mais le muscle.
- Le test musculaire de kinésiologie.
Le kinésiologue « teste » les muscles pour communiquer avec la mémoire corporelle.
« On prend d’abord un muscle indicateur et on l’étalonne : on vérifie s’il est bien connecté au système nerveux central, on établit ce qu’est un oui et ce qu’est un non », détaille la kinésiologue Sarah Alimondo.
Ensuite, la séance consiste à cheminer de question en question et de muscle en muscle pour identifier les émotions liées au problème et « dénouer » les nœuds.
Cela dit, les kinésiologues, selon leur formation, selon le patient et selon le problème en question peuvent utiliser d’autres techniques de médecine douce : mouvements oculaires, points d’acupressure, Fleurs de Bach, mouvements corporels, sophrologie, discussion…
Sarah Alimondo précise : « On n’est pas des devins ! Bien sûr qu’on discute aussi avec la personne de sa vie, car les muscles ne disent pas tout. En revanche, on n’entre jamais par effraction dans l’intimité de la personne. Il faut poser la bonne question au bon moment. »
Source : par
pour le magazine Cosmopolitain