L’hyper-tonicité est la résistance d’un muscle à son allongement. On repère l’hyper-tonicité d’un muscle par les effets de compensations qui donnent des mauvaises attitudes, par des douleurs, des faiblesses musculaires ou des pertes de force, des restrictions d’amplitude.
La Core Kinésiologie ou kinésiologie de l’axe est donc basée sur l’hyper-tonicité des muscles, sur leur relation avec le LCR, les systèmes endocrinien, cranio-sacré, spinal, musculo-tendineux et respiratoire, et sur leur impact dans l’intégration corps/esprit. La localisation de muscles hypertoniques permet de repérer et de libérer les compensations au niveau de l’axe vertébral matérialisant la verticalité de l’équilibre du corps.
Hyper-tonicité, définition
Dans la vie quotidienne, on s’installe facilement dans le confort et on l’apprécie, il en va de même dans nos mouvements. Observer par exemple la position que vous avez actuellement en train de lire ces lignes : vous êtes installé confortablement.
C’est votre zone de confort. Cette dernière s’établit naturellement dans le minimum d’amplitude musculaire. A la longue, le corps perd ainsi des faculté d’étirement. Il s’y créé un affaiblissement des potentialités physiques, mentales et émotionnelles.
Le concept d’hyper-tonicité a été développé par Franck Mahony sur la base de ses problèmes personnels de dos. Il a étudié la liaison sacro-spinale et sacro-occipitale que les ostéopathes connaissent bien aujourd’hui et en a tiré les enseignements qui suivent.
Une hyper-tonicité peut avoir des conséquences néfastes :
– perte de performances
– mauvaises postures
– mémorisation des réactivités musculaires négatives
– perte d’amplitude
– excitabilité
– douleur récidivantes
– stress de type émotionnel ou somatisé
L’hyper-tonicité peut avoir une influence sur les problématiques de :
– dyslexie : lecture, calcul, latéralité
– mémoire
– confusion
– fatigue, douleurs, crampes, tremblements
– concentration
– hyper sensibilité
– désorganisation neurologique
– système hormonal endocrinien
– confiance en soi
Cause et conséquences de l’hyper-tonicité
Il est important de prendre conscience que l’on peut créer une hyper-tonicité par :
– des répétitions excessives de mouvements
– un choc émotionnel
– une posture de travail fatigante à l’ergonomie non adaptée
– une intolérance alimentaire, un régime mal adapté ou trop sévère
– des stress inconscients
– un mauvais traitement de l’information (déplacement de la vérité et perte d’objectivité)
– le fait de vouloir faire trop de choses en même temps
Une hyper-tonicité peut se localiser dans :
– les muscles
– les tissus musculaires
– la peau et les dermatomes
– les articulations
– les capteurs : mains, fesses, pieds
– la colonne vertébrale
– les vertèbres
– la biomécanique, la cinétique du mouvement
– l’organisation neurologique
– la posture, la saisie (prendre)
– l’équilibre : oreille interne, yeux, pieds
Hyper-tonicité et liquide céphalo-rachidien (LCR)
Franck Mahony part du principe que le liquide céphalo-rachidien joue un rôle capital dans la transmission des influx nerveux dans le corps humain. Le liquide céphalo-rachidien ou LRC ou encore liquide cérébro-spinal est celui dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. Il est contenu dans les méninges, plus précisément entre la pie-mère qui recouvre le système nerveux central et l’arachnoïde qui tapisse le versant interne de la dure-mère, elle-même solidement attachée aux structures osseuses : boîte crânienne et rachis.
Son volume moyen est de 150 ml. Il est synthétisé au niveau des plexus choroïdes, structures très vascularisées qui appartiennent aux ventricules cérébraux. Chaque jour, le LCR est renouvelé en moyenne 4 fois. La pression normale du LCR est de 10 mmHg. Une pression supérieure à 15 mmHG témoigne d’une hypertension intra-crânienne. Le prélèvement d’un peu de LCR se fait par une ponction lombaire.
Les rôles principaux du LCR sont la protection mécanique du système nerveux central contre les chocs par amortissement des mouvements et celle contre les infections puisque le LCR contient les médiateurs de l’immunité tumorale et cellulaire
L’hypotalamus est la glande qui sécrète les hormones et régule la température. Il est le chef d’orchestre qui organise toute la biochimie du corps. Il est en relation avec la glande pituitaire, la thyroïde, la pinéale, les gonades, les ovaires, le pancréas, les parathyroïdes et le thymus.
Pour Franck Mahony, réactiver le mouvement du LCR revient à rendre au crâne et à la colonne vertébrale sa mobilité. La mobilité du crâne correspond à la respiration primaire : si ce mouvement est bridé, cela aura des incidences sur la température, les hormones, la faim, le tonus musculaire, la posture et la mobilité cervicale, dorsale, lombaire, le sacrum et des résonances sur le fonctionnement des diaphragmes pelvien, thoracique, crânien, les activités électriques, les fuseaux neuromusculaires, les organes tendineux de Golgi (longueur, force et vitesse), les corpuscules de Pacini (capteurs de pression). Le goût, le toucher, l’odorat, l’ouïe, la vue, la compréhension et le décodage sont aussi impliqués.
D’après F. Mahony, le corps fonctionne dans la globalité : os ,muscles, organes, tissus et systèmes. L’être humain est un tout : si dans l’un des systèmes, le composant a une défaillance ou un dérèglement, des répercussions interviennent sur l’ensemble du corps.
Core-kinésiologie et hyper-tonicité
La kinésiologie de l’axe permet à une personne d’atteindre un haut niveau de performance physique et mentale par l’identification et la libération de l’état hypertonique de muscles clefs identifiés par Franck Mahony comme étant associés à l’intégration cérébrale (droite, gauche, avant et arrière).
On constate en effet un assainissement de la circulation du Liquide Céphalo Rachidien LCR, une augmentation de la performance du système endocrinien, un soulagement de l’encombrement des signaux neuromusculaires.
La Core Kinésiologie ou kinésiologie de l’axe est donc basée sur l’hyper-tonicité des muscles, sur leur relation avec le LCR, les systèmes endocrinien, cranio-sacré, spinal, musculo-tendineux et respiratoire, et sur leur impact dans l’intégration corps/esprit. La localisation de muscles hypertoniques permet de repérer et de libérer les compensations au niveau de l’axe vertébral matérialisant la verticalité de l’équilibre du corps.
Source : Thierry Waymel, Etirement Source d’énergie, 2007